Emmanuel : Aujourd’hui, je vais essayer de vous faire sentir ce que c’est la philo. Nous avons déjà vu que ça sert à nous interroger sur ce qu’on croit, à partager nos opinions, à interroger le monde, à avoir un esprit critique… mais la philo a quelque chose de particulier, c’est ce qu’on va essayer de découvrir. La philo s’occupe depuis très longtemps d’une question primordiale : On est les seuls êtres qui …

Les petits philosophes du Sud : « On est les seuls à être intelligents ». « On est les seuls à polluer, on exagère ! » « On produit trop de choses qui polluent la Terre. » « On est les seuls à parler », « à s’habiller ». « On marche sur deux pieds ». « On sait écrire ». « On pense »… « On enterre nos morts ». 

Emmanuel : Oui, tu as raison. Il y a une chose que l’être humain a de spécifique par rapport aux autres espèces : on est conscient qu’on va mourir un jour et ça crée une certaine angoisse. En philo, depuis 2500 ans l’Homme se pose cette question : « Quelle est la meilleure manière de vivre ma vie puisqu’elle va s’arrêter un jour ? »

Un philosophe du nom de Platon a utilisé les mythes pour faire de la philo et il est parti d’un mythe : l’histoire de Gygès qui trouve un anneau qui lui permet de devenir invisible ( L’histoire simplifiée est racontée aux élèves par Emmanuel)

Est-ce que cette histoire vous fait penser à une histoire que vous connaissez peut-être ?

« Le seigneur des anneaux !! »

Et vous ? Que feriez-vous de cette invisibilité ?

«Moi, j’irais partout dans le monde sans payer l’avion », « Je ferais peur aux gens », «  je ferais des farces aux autres », « je prendrais des trucs en cachette »

Emmanuel raconte la fin de l’histoire où on apprend que grâce à l’invisibilité Gygès arrive à prendre le pouvoir.

Pourquoi les hommes cherchent-ils souvent le pouvoir ? A quoi ça peut leur servir ?

«  à être riche », « connu », « important », « être différents des autres » , « à être libre »

Emmanuel : certains ont dit tout à l’heure que s’ils étaient invisibles, ils prendraient des trucs aux autres, ils feraient peur aux autres … est-ce que ce sont des choses que vous feriez sans être invisible ?

«  Non !!! »

Emmanuel : A partir de cette histoire où on voit que l’homme cherche souvent à prendre le pouvoir, on peut donc se poser des questions philosophiques. Lesquelles ?

Peut-on faire ce que l’on veut ?

Sommes-nous libres ?

Est-ce qu’on devient différent quand on a le pouvoir ?

Le pouvoir peut-il nous rendre « méchants » ?

Est-il nécessaire d’avoir le pouvoir pour faire ce que l’on veut ?

Le pouvoir nous rend-il différent de ce qu’on est ?

Question choisie après vote pour le prochain atelier : « Le pouvoir nous rend-il différent de ce qu’on est ? »

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Mardi 23 avril, nous sommes allés en bus au centre de valorisation des déchets verts de l’Eurométropole au port du Rhin. Ce centre s’appelle « Valterra ». Au début, on trouvait que ça sentait très fort mais au fil du temps, on s’est habitué.

Nous avons été accueillis par une dame qui s’appelle Marie. Dans un premier temps, nous avons parlé des déchets verts. Nous avons appris qu’il y a 60% des déchets qui proviennent des déchetteries, 25% des services techniques des municipalités et 15% des entreprises d’espaces verts. Marie, l’accompagnatrice, nous a expliqué que s’il y a trop d’objets ou de liquides dangereux dans une benne le chargement est refusé.

Puis, Marie nous a donné des consignes de sécurité. Ensuite, les enfants ont mis des gilets orange et les adultes des gilets jaunes pour nous repérer sur le terrain.

Quand les camions arrivent, ils passent sur une balance pour connaître leur poids. (Ils seront aussi pesés à leur sortie). Les déchets sont déchargés, triés et passés dans différents broyeurs (broyeurs à couteaux pour faire des copeaux avec les grosses branches et broyeurs à marteaux pour défibrer le bois pour qu’il se composte mieux).

Puis, on met les déchets en tas qu’on appelle un andain, il y en avait un par mois. Dans un andain, il fait environ 60 à 70 degrés donc on voit de la fumée au-dessus des tas : ce sont les micro-organismes qui dégradent les végétaux. Nous avons remarqué qu’il y avait parfois des plastiques mélangés aux déchets verts parce que les gens jettent leur sac avec les déchets.

Pour obtenir un bon compost, il faut au moins 6 mois de compostage. Une fois que les 6 mois sont passés, on tamise le compost avec des « cribleurs » (gros tamis).

Une fois que les cribles ont bien tamisé le compost, les particuliers et les responsables de jardins municipaux peuvent venir en acheter. Les gros bouts de bois seront vendus aux chaufferies de la ville, pour chauffer des piscines…

A la fin de la visite, nous avons pu toucher les tas de compost et nous avons pu constater que c’était chaud !

Nous avons aimé cette visite car nous avons compris que c’est important de composter pour réduire le volume de déchets dans la poubelle bleue et parce qu’on peut enrichir la terre avec le compost.

Ensuite, nous avons repris le bus pour aller dans le centre de tri d’ALTEM. Nous avons été accueillis dans une grande salle par un guide qui s’appelle Cyril. Après nous avoir donné les consignes de sécurité, il nous a équipés d’une oreillette pour qu’on puisse l’entendre pendant la visite, d’un casque pour ne pas entendre le bruit des machines et d’un gilet vert où il y avait écrit « visiteur » derrière.

Nous sommes montés à l’étage pour voir les différentes étapes du tri. Nous avons vu des tapis roulants amenant les déchets aux machines.  En premier, nous avons pu voir  un gros bulldozer qui prenait une grosse masse de déchets et la déposait sur un tapis roulant.

Ensuite, nous avons observé le « crible balistique », c’est un gros tuyau qui trie les déchets en fonction de leur taille. Puis ils tombent sur différents tapis roulants. Il y a un aimant qui attire les métaux et une machine qui trie les canettes en aluminium.

All-focus

Une autre machine au nom de « trieur optique » sert à trier les différents déchets comme les bouteilles plastiques, les briques de lait ou de jus de fruit.

Nous sommes passés dans une cabine où des personnes trient les déchets que les machines ont oubliés.

A la fin de la visite, nous avons vu le stockage des balles (de plastique, de papiers, cartons…) Des camions viennent les chercher pour les emmener dans différentes usines de transformation.

Nous avons bien aimé cette visite car il y avait plein de machines différentes. Maintenant, on sait comment ça marche un centre de tri et nous avons retenu qu’il est important de bien trier les déchets pour préserver les ressources naturelles et sauver la planète.

Texte collectif réalisé à partir des différents compte-rendus des élèves de CM1-CM2